Bomeur, tu connais ?

1_le bomeur« Bomeur ». Quand la patronne du Elle, Valérie Toranian, fait un gros sujet dessus dans la nouvelle édition de Canal+ (à 19’’), que le sujet est aussi dans Paulette et sur Europe 1, mais personne ne sait qui est le bômeur initial, c'est agacant… it's agacing.

A l’origine, un tumblr créé par Nathanael Rouas, il y a un an après que la boite de com’ dont il était le directeur de création ait fermé.

 

Voici ce qu'il écrit :

 

Directeur de création en agence de communication pendant 5 ans, j’étais il y a encore 1 an un simple bobo.
Un mec qui achète sa table de chevet 350€ à la brocante de la rue de Bretagne.
Un mec qui achète ses caleçons chez H&M mais qui n’a que des chemises Maads Norgarrd, des jeans Nudie et des chinos Closed.

Il a un an, j’en mettais plein la vue à tout mon monde à coup d’op de comm’ originales qui éblouissaient ma famille, mes potes… et les filles.

Mais en septembre 2011, l’agence ferme ses portes.
Je deviens alors un chômeur.
Mais pas un chômeur comme les autres. Non. Je deviens un chômeur bobo.
Ou un bobo chômeur.
Au choix.
En quelques mois de cafés pris à 15h en semaine Chez Prune sur le quai de Jemmapes, d’apéros qui commençent à 17h au Mansart, et de projets révolutionnaires “dont je ne peux pas te parler pour le moment, je t’en parlerai quand ça aura avancé” qui ne voient jamais le jour, je me suis rendu compte que je n’étais pas le seul dans mon cas.
Des mecs comme moi, il y en a des centaines et je les croise tous les jours.
Ils sont âgés de 27 à 38 ans, vont dans les mêmes lieux que moi, ont la même barbe de trois jour que moi, la même chemise en jean que moi, les mêmes Nike Blazer au pied que moi, et les mêmes projets foireux que moi.

 

J’ai identifié cette tribu il y a 6 mois, avant d’en faire un tumbr.
Cette nouvelle tribu.
Une tribu de bobo chômeurs qui touche un bon chômage à la fin de chaque mois.
Une tribu qui bosse en freelance de temps en temps.
Une tribu qui essaye de faire illusion auprès de ses amis en démontrant par A+B que sa situation est géniale… mais qui au fond connaît la vérité.
Une tribu qui écrit encore “directeur de création” dans les formulaires administratif parce qu’écrire “sans emploi” fait trop mal à l’égo.
Une tribu détestée dans tous les meetings de la campagne présidentielle : bobos et assistés, il n’y avait pas meilleure cible.
Cette nouvelle tribu, ce sont des mecs comme moi.
Moi. Moi. Moi.

Toujours tourné vers soi.
Un chômeur bobo.
Un bobo chômeur.
J’ai inventé un nom pour cette nouvelle tribu : Les BOMEURS.

 

Un personnage dans lequel certains se reconnaissent.
Un personnage dans lequel certains reconnaissent leur pote.
Et un personnage que les autres adorent détester.
Il y a même une fanpage.
Je m’appelle Nathanaël Rouas, j’ai un projet en cours mais je ne peux pas vous en parler pour le moment… et je vous laisse, j’ai un café crème à prendre avec mon croissant, il est 14h40.

 

Voilà. Maintenant, vous savez ce qu'est un Bômeur.

 

Mry

 

 

Entre le nouveau M6 replay et le nouveau Pluzz qui remporte la palme de la socialisation ?

Capture d’écran 2012-07-21 à 18.29.56Il y a quelques semaines, M6 et France Télévisions lancaient en même temps des services de catch up TV sur M6replay et Pluzz, tous deux en version béta, mis à disposition du public, tout en gardant l’ancien service en ligne.

Quel étonnement de voir ces projets qui ont dû durer plusieurs mois être communiqués simultanément par les deux groupes audiovisuels. M6replay était en fin de carrière dans sa version 1 lancée il y a déjà 4 ans, son carrousel était vieillissant, et Pluzz avait été remis en cause dès l'arrivée de la nouvelle équipe dirigeante de France Télévisions.

Que de différences entre ces deux produits !

Que de partis pris opposés !

Certes l'un est chargé de 5 chaînes là où l'autre se concentre désormais sur 2 chaînes seulement (avec W9 replay accessible simplement et de même ergonomie), ce qui permet de simplifier les interfaces.

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La petite mort du blogueur

6a00d8341c5abc53ef0133f3f0f8fa970b-500wiC'est une tendance évidente. Les blogueurs historiques bloguent moins. Les réseaux sociaux triomphent.

Pourquoi ?

Déjà à l'époque, on nous assénait que bloguer était le parent pauvre de l'écriture, de la réflexion, de la pensée. C'était du rapide, du sans construction, du simpliste, du non-vérifié. La considération des écrivains voire de certains journalistes pour les blogueurs était négative. Certains ont essayé de compenser en transformant leur blog en livre… et donnaient alors raison aux critiques.

Aujourd'hui, le blogueur n'est plus rien. Déjà à l'époque, je martelais que l'influence était d'être transmédia (comme ). Le blog ne suffisait pas, il fallait être dans d'autres médias. La longue marche vers la presse, la radio ou la télévision était l'apanage de ceux qui avaient de l'influence dans le monde des blogs. Les temps ont changé, le blogging n'est plus grand chose s'il est fait en dehors d'un pure player voire d'un journal d'information en ligne. A deux ou trois exceptions, le journaliste a battu le blogueur. In memoriam.

Et cela se renforce. Coincé entre la petite phrase ou le lien laché dans les réseaux sociaux, le blogueur avec ses phrases trop longues et ses propos trop courts cherche encore un peu à exister. Cannibalisé par les réseaux sociaux, véritable subprime des contenus, le blogueur doit créer un événement pour être visible, il doit trancher avec un environnement numérique légaliste, il doit aller contre les codes, les coutumes voire la bienséance. Tel un média indépendant en train de crever, le blogueur doit ses derniers souffles à sa capacité à dire, à montrer d'autres choses. Il doit sa persistance à son ton, voire à sa punk attitude, dans un monde qui n'est que conformité. Et cela même dans ceux qui espèrent réinventer le porno ou la lutte des classes de demain.

Alors, la question du média alternatif se pose. Celui qui n'est pas dans les codes du moment ni soumis à la loi du marché publicitaire…

Le blogueur est mort. Vive le blogueur !

 

Mry

 

Laissez internet… lisez « A la plage » de Pauline Baer et Iman Bassalah

Capture d’écran 2012-06-23 à 10.54.14Préfacée par Olivier Poivre d'Arvor, A la plage de Pauline Baer et Iman Bassalah aux éditions Balland est une anthologie des textes qui vont vous faire (re)découvrir ces moments particuliers du sable fin et de l'eau salé.

Allongé, assis ou en promenade, la plage a suscité les émois et les descriptions d'une centaine d'auteurs parmi lesquels André Breton, Rabelais, Georges Perec, Jules Vernes, Albert Camus ou encore Frédéric Beigbeder, Jean d'Ormesson et Céline.

J'ai eu le bonheur de lire de nombreux de ces textes cette nuit. Un vrai voyage à chaque lecture. Pauline et Iman ont su choisir les textes qui en quelques lignes nous plongent dans un univers de félicité, de contemplation ou de chaleur, j'ai notamment découvert la vision de la plage de Pablo Neruda ou de Colette. Dans la même veine, Julien Gracq a su me cueillir en quelques lignes… Bref, A la plage est a lire avant, pendant ou après l'été. Et à mettre dans les sacs de plage en plus des Voici, Elle and co.

 

Commandez-le .

 

Mry

 

Le site web du Club Med a perdu un nouveau client…

Capture d’écran 2011-10-26 à 2.56.39 PMAvez-vous déjà essayé d'acheter un séjour au Club Med via leur site ?…

Je viens d'essayer. J'ai laissé tombé. Oui, un séjour "familial" dans un 5 tridents voire une villa. C'était l'idée. J'aurais pu être tenté par certains 4 tridents. Mais en fait, le site est insupportable, inefficace, inexplotable. Le parcours client est un parcours de combattant.

Pourtant, je ne suis pas contre le Club Med (cf. : , et ), je veux bien même prendre du temps pour choisir et je ne suis pas trop manchot avec le net… bref, je représente le client web idéal, mais voilà, le site est très très très mal foutu et ne donne vraiment pas envie. C'est comme çà. Mon parcours client s'est arrêté dans les méandres des options de vols… un crash.

Il me reste deux options que je sais que je n'utiliserai jamais : le téléphone et la boutique.

Si j'étais à la place du Club Med et pour respecter l'ambition de Henri Giscard D'Estaing de faire monter en gamme les services de son groupe, je développerais une application iPad ou autre, je développerais un site plus simple et plus en phase avec le social graph et, évidemment, je ne perdrais jamais l'occasion d'apporter une réponse concrête à une question posée sur le net.

Mry