Alors que pendant des années, il était de coutume d’afficher, sur le mur extérieur du Palais des Festivals, les portraits de ceux dont la Liberté avait été confisquée, je m’étonne de ne pas y voir celui de Jafar Panahi, interdit de jury cannois et de festival, contraint par les autorités de son pays à rester en Iran.
« La vie, le malheur, l’isolement, l’abandon, la pauvreté, sont des champs de bataille qui ont leurs héros ; héros obscurs plus grands parfois que les héros illustres ».
— Victor Hugo.
Alfredo Tale-Yax. Un nom de héros qui mérite de ne pas sombrer dans l’oubli.
Pour avoir secouru une femme qui se faisait agresser, pour avoir pris les coups de couteau mortels à sa place, pour être mort en plein trottoir dans l’indifférence générale. Pour avoir donné sa vie pour une dame qu’il ne connaissait même pas.
La police de New-York a dévoilé récemment la vidéo montrant l’agression. Les images sont violentes. On y voit Alfredo, âgé de 31 ans, poignardé à la poitrine, gisant sur le trottoir, alors que plusieurs passants l’enjambent pour continuer leur route. Les secours sont arrivés trop tard : Il s’est passé plus de 5 heures avant qu’un homme ne prête attention au corps sans vie et ne les appelle…
12 personnes assisteront à ses obsèques…
« Quoi de plus seul qu’un héros ? » demandait Boris Vian…
C’est sûr, la sortie de l’iPad bouleverse, interroge, amuse, intrique, passionne…
Mais voici l’une des plus brillantes analyses — à laquelle j’adhère à 2 000 % — qu’il m’ait été donné de lire.
Même si certains arguments ne sont pas nouveaux, même si on a déjà entendu de tels discours, même si c’est un peu réactionnaire, ça n’en reste pas moins… totalement vrai.
Visionnaire, et d’une grande lucidité.
Cela ne vous étonnera plus dès lors vous connaîtrez le nom de l’auteur de cet article que je vous intime de lire : Rafi Haladjian.