Il y a quelques jours j’avais la joie, en tant que taulier de Vanksen, de conclure la première journée du Hub Forum organisé de main de maître par Vincent Ducrey.
Ce que j’ai fait s’appelle un « Replay ».
Un exercice de synthèse dans lequel il faut reprendre tout ce qui s’est dit dans la journée et y apporter une portée, une perspective. Pas simple quand on connait la qualité des intervenants du Hub Forum.
Quand, il y a quelques mois, une dame sublime de Aides m'a dit "t'as pas une idée…", Je lui ai répondu : "Il faut prendre le Sida par derrière".
Et puis en fouillant, on s'est rendu compte que ce qui était chiant dans le Sida (à part la maladie bien sûr…) était le dépistage. Oui, ce moment long d'attente, et puis ce sentiment en fond de gorge…
Et puis, il y a eu ce truc superbe, qui simplifie tout, qui permet tout : le dépistage simple sur le doigt.
Donc… ça + ça + ça +… ont donné ça :
Un grand merci à Frédéric Winckler et sa team de JWT pour tout le talent qu'ils ont mis pour rendre réel ce qui n'était que du grand n'importe quoi, pour avoir donné du temps et des moyens pour qu'existe cette campagne Aides.
Maintenant que vous savez, n'hésitez plus à vous faire dépister. Un pic sur le doigt, oui, juste un doigt pour pouvoir mieux baiser… what else ?
Intouchables est un film réalisé par Eric Toledano et Olivier Nakache avec Omar Sy, François Cluzet, Audrey Fleurot et Anne Le Ny. Je l'ai vu hier. Il sort en fin d'année. Je ne tiendrai pas jusque là pour le revoir.
Synopsis : Intouchables est la rencontre improbable, touchante et drôle entre un riche aristocrate, tétraplégique depuis un accident de parapente, et un jeune de banlieue engagé par hasard pour être son aide à domicile.
Ainsi raconté par Allociné, on pourrait avoir le sentiment que bof… mais en fait, et c'est toute la magie du cinéma, ce n'est pas ça. Bien sûr, on pourrait penser que cette histoire de tétraplégique est pour faire pleurer dans les chaumières… bien au contraire. Une fois de plus, ce n'est pas forcément le handicapé qui est handicapé. Une fois de plus, ce n'est pas que du bon sentiment. Chacun en prend pour son grade. Il y a de l'humour, de la poésie, des champs et des contre-champs forts, et une rare humanité. Omar Sy est tout simplement énorme. François Cluzet, parfait, fait briller toutes les situations. Une rencontre à l'écran. Un césar commun serait le bienvenu.
En sortant, je disais à monsieur Gaumont, notre hôte, qu'il "m'avait eu deux fois". Oui, deux fois, je me suis laissé aller à un trop plein d'émotions. La première fois par la joie, la seconde par le sentiment. Dans les deux cas, j'ai pleuré. Les mots que j'ai entendus par les professionnels de la profession et notamment les journalistes et les partenaires potentiels ont été tous unanimes et je n'étais pas le seul à avoir les coins d'yeux humides…
Mardi soir Arte faisait de la retape auprès de la blogosphère cinéma/média pour sa série Xanadu qui sera lancée le dernier samedi du mois d'avril, le 30.
L'histoire : Les Valadine sont une famille comme les autres, avec ses névroses, ses conflits et ses secrets. Une famille comme les autres à un détail près : elle doit gérer un empire du sexe sur lequel plane le destin tragique de sa première égérie, Elise Jess, épouse d’Alex Valadine et mère de ses enfants. Depuis 35 ans à Xanadu, pornographie et famille cohabitent dans le même lieu sans jamais se télescoper. Mais alors qu’on célèbre la mémoire d’Elise Jess, pornostar fulgurante des années 1980 et épouse du patriarche Alex Valadine, un accident tragique change la donne. La page libertaire se tourne, Xanadu peine à prendre le virage du XXIème siècle et la famille ne dissimule plus ses fêlures. Qui en veut à la famille du porno ? Pourquoi Elise continue-t-elle après sa mort à consumer les membres de sa famille ? Comment les Valadine peuvent-ils exorciser leur passé ? Alex laissera-t-il enfin ses enfants prendre le relais ?
Lors de la projection, nous a été donné de voir les deux premiers épisodes. Sombres, pas-si-cul-que-ça d'autant plus que le peu sera floutté lors de la diffusion par la chaine (qui prévoit une diffusion "uncensored" sur le web entre 23h et 5h du matin…), une photographie triste, des acteurs plutôt pas mal dirigés et surtout deux acteurs et une actrice à surveiller.
L'actrice, elle ne fait qu'une brève apparition (et de façon scénaristiquement parlant tirroir-esque : une future pornostar trouvée par hasard dans un squat dans lequel est entré la productrice en proie à des visions… tirés les cheveux…) à la fin du deuxième épisode (elle reviendra davantage dans les épisodes suivants) : Mathilde Bisson. Elle crève l'écran.
Le premier acteur est Swann Arlaud qui joue Lapo, le surdoué tendance underground du porno de la famille Valadine. Le personnage qu'il campe est d'une rare crédibilité. Tout en retenu et en jeu de jeu de mystère, il donne à chacune de ses présences à l'écran une vision savoureuse du porno et de ses contradictions.
Le second acteur (cf première photo) est un ancien hardeur : Phil Hollyday (Johnny était pris…). Il joue un hardeur. Facile. Mais un hardeur à texte. Moins facile. Et aussi bien dans les scènes de fausses baises que dans celles où il parle, Phil Hollyday est bon. Oui, bon. Sans excès et sans jouer le plombier polonais qui débarque pour se taper la pauvre Milf en dessous sexy qui désespère un coup de main pour sa tuyauterie. Phil était présent après la projection. Avenant, sympa et répondant aux questions en exprimant l'envie de devenir acteur (…sans être obligé de montrer sa bite…). A mon sens, il est sur la bonne voie.
Voilà ce qu'il disait il y a peu sur l'univers du porno qu'il quittait :
Ce que j'en pense.
Arte comme Canal+ (Maison Close, Pigalle) se positionne sur le cul et ses environs. C'est de bonne guerre, c'est ce qui attire le téléspectateur. Xanadu est une série (8 x 52'), de ce que j'ai vu, qui se laisse regarder avec des acteurs crédibles, une histoire de famille avec en fond du porno… mais quel dommage que la photo ne soit pas au rendez-vous ! Pourtant, le réalisateur est canadien, certainement plus sensible aux couleurs que les réalisateurs français… et Xanadu est gris, ni blanc, ni noir, ni rouge, ni orange, ni bleu. Définitivement gris comme un temps de merde.
On retrouve d'ailleurs ce coté sans parti-pris dans la position mi-chèvre mi-choux de Arte qui était coincée entre la législation et l'attente des téléspectateurs. Le choix d'une diffusion restreinte sur le web démontre la chose. Arte a ouvert une voie qu'il serait bon qu'elle confirme au plus vite en se donnant vraiment les moyens de sa différence… qui fait que je la regarde.
Depuis hier soir 19h, Fantille nous raconte qu'elle veut démissionner de son job et arriver à coucher le premier soir… C'est vrai quoi, cela fait 46 semaines qu'elle a pas pecho… Pourtant elle est pas moche la demoiselle (c'est elle en photo) !
Ça, c'était le pitsch.
Oui, Fantille est le personnage unique et central de 60 secondes joué par Karina Testa. 60 secondes est la première réalisation de Hélène Lombard si connue dans la blogosphère sous son pseudo : Ioudgine. Tous les jours sur Facebook à 19h01, cette web série produite pour Arte par Zadig est une première dans sa forme et son tempo… Le 1er épisode est là. Et bien sur, je vous recommande cette web série !